Quand et où planter ?

Quand planter ? 

Le bon moment pour planter dépend surtout du type de plante et du climat, mais deux saisons restent les plus favorables : l’automne et le printemps.

Planter à l’automne

L’automne est la meilleure période pour la plupart des végétaux : le sol est encore chaud, l’humidité revient et les plantes s’enracinent facilement. C’est le moment idéal pour installer les vivaces, les arbustes caducs, les arbres, les conifères et les rosiers en racines nues. Cette saison favorise un enracinement solide, qui permet aux plantes de mieux résister à la sécheresse estivale suivante.

Planter au printemps

Le printemps convient parfaitement aux plantes qui craignent le froid. Les arbustes persistants, les plantes méditerranéennes, les aromatiques, ainsi que les bulbes d’été (comme les dahlias ou les glaïeuls) s’installent mieux lorsque le sol commence à se réchauffer. C’est aussi une bonne période pour planter en climat froid ou humide, où l’automne peut être trop rigoureux.

Planter en été et en hiver

L’été est rarement conseillé pour les plantations, car la chaleur crée un fort stress hydrique. On l’envisage uniquement pour des plantes en conteneur, avec un arrosage attentif. L’hiver, lui, permet de planter arbres et rosiers à condition que le sol ne soit ni gelé ni détrempé.

Où planter ?

Bien choisir l’emplacement d’une plante, c’est répondre à ses besoins en lumière, en sol et en conditions climatiques locales. Certaines espèces aiment le soleil direct, d’autres préfèrent la fraîcheur de l’ombre ou la douceur de la mi-ombre. Les plantes de plein soleil, comme les lavandes, les rosiers ou de nombreuses vivaces fleuries, nécessitent une lumière abondante et un sol drainé. À la mi-ombre, où la lumière est présente le matin mais plus douce l’après-midi, les hortensias, camélias et fougères trouvent un environnement idéal. Les plantes d’ombre — hostas, digitales, pervenches — apprécient les sols riches et frais, souvent protégés de l’évaporation.

La nature du sol joue également un rôle déterminant. Les sols acides conviennent aux rhododendrons et camélias, tandis que les sols calcaires favorisent les lilas ou certains rosiers. Les sols lourds retiennent l’eau et permettent d’accueillir des plantes robustes comme les hémérocalles ou certains arbustes ; les sols légers et drainés sont parfaits pour les plantes méditerranéennes et les graminées de plein soleil.

Certaines catégories demandent des conditions encore plus spécifiques. Les plantes méditerranéennes aiment la chaleur et les terrains secs ; les plantes de sous-bois prospèrent dans un sol humifère et à l’abri du soleil ; les plantes aquatiques s’installent dans les zones humides ou en bassin. Enfin, le microclimat du jardin peut faire toute la différence : un mur exposé au sud protège du vent et réchauffe les plantes frileuses, tandis que les zones basses peuvent accumuler le gel et nécessitent davantage de prudence.

Distances de plantation recommandées

• Les vivaces : Elles doivent généralement être espacées de 30 à 60 cm, selon leur vigueur et leur largeur à maturité. Un bon espacement permet une croissance harmonieuse et limite le risque de maladies liées à l’humidité.

• Les rosiers : Les rosiers buissons se plantent en moyenne à 40–60 cm les uns des autres, ce qui leur permet de bien se développer sans se gêner. Les rosiers paysagers, souvent plus étalés, réclament entre 70 cm et 1 m d’espacement. Les rosiers grimpants, beaucoup plus vigoureux, nécessitent 1,5 à 3 m selon la variété afin d’offrir suffisamment d’espace à leurs longues tiges.

• Les arbustes : Les petits arbustes ornementaux comme les spirées ou les lavandes se plantent à 60–80 cm d’intervalle. Les arbustes de taille moyenne, tels que les hortensias ou certains viburnums, demandent plutôt 1 à 1,5 m. Les grands arbustes destinés à former une structure, comme les lilas ou les photinias, ont besoin de 1,5 à 3 m pour s’épanouir pleinement.

• Les arbres : Les arbres d’ornement, même lorsqu’ils paraissent petits au moment de la plantation, ont besoin d’un large espace pour leur développement futur. On prévoit généralement 4 à 8 m entre chaque sujet, voire plus pour les espèces de grand gabarit. Cet espace garantit à la fois un bon étalement des racines et une couronne bien formée.

• Les conifères : Selon l’espèce, les conifères se plantent à une distance allant de 1,5 m à 4 m. Les variétés naines peuvent être installées plus serrées, tandis que les conifères de grande taille nécessitent un espacement important pour éviter la concurrence des branches.

• Les haies : Pour une haie taillée, on espace généralement les plants de 60 à 80 cm afin d’obtenir rapidement un écran dense et uniforme. Les haies libres, composées d’arbustes variés, demandent un espacement plus large, entre 1 et 1,5 m. Les bambous, très vigoureux, doivent être plantés à environ 1 à 1,5 m tout en prévoyant une barrière anti-rhizomes pour éviter leur extension incontrôlée.