Rosier grimpant SOURIRE D'ORCHIDEE Crochetdit

SOURIRE D’ORCHIDEE Crochetdit est bien plus qu’un rosier : c’est un hommage à l’orchidée, cette fleur mythique qui traverse les âges comme un symbole de raffinement, de mystère et de rareté. En baptisant cette variété d’un tel nom, l’obtenteur a voulu associer à la rose l’élégance exotique de la reine des serres tropicales, créant ainsi un pont entre deux mondes végétaux qui incarnent chacun à leur manière l’art du jardin. La rose, compagne des jardins d’Europe depuis l’Antiquité, rencontre ici l’orchidée, muse des collectionneurs et des voyageurs, dans une alliance qui célèbre l’héritage des grandes civilisations florales.

Classé parmi les rosiers grimpants à port sarmenteux, SOURIRE D’ORCHIDEE Crochetdit se distingue par sa vigueur et sa souplesse. Contrairement aux véritables rosiers lianes, souvent très amples et non remontants, il offre au jardinier une floraison renouvelée tout au long de la belle saison. Ses longues tiges peuvent être palissées contre un mur, guidées sur une pergola ou lancées à l’assaut d’une tonnelle, dessinant au fil des mois une scène romantique, aérienne et raffinée.

Découvrez aussi notre dossier « Rosiers grimpants : conseils de plantation, taille et entretien ».

Son nom, évocateur et raffiné, traduit l’ambition de cette variété : donner au jardin le sourire léger et précieux d’une orchidée, cette grâce suspendue qui évoque à la fois l’exotisme lointain et la délicatesse de l’art floral français.

Renommée et distinctions internationales

À peine introduit dans les collections en 1985 par le rosiériste Paul Croix, SOURIRE D’ORCHIDEE s’est distingué par son élégance et sa vigueur. Sa floraison claire, lumineuse, associée à une résistance naturelle exceptionnelle, lui a valu d’être couronné dans plusieurs concours internationaux de premier plan.

Parmi ses récompenses, on note :

• Médaille d’Or – Genève, 1985

• Rose d’Or de Genève, 1985

• Médailles de Bronze – Rome, Baden-Baden et La Haye

Ce palmarès impressionnant illustre non seulement la reconnaissance de ses qualités esthétiques, mais aussi son adaptation à des contextes variés, du climat tempéré suisse aux étés lumineux d’Italie et aux jardins plus humides des Pays-Bas. Chaque distinction souligne un atout différent : la forme gracieuse et la subtilité des fleurs, la générosité de la remontée, la tenue du feuillage en toutes circonstances.

La diversité géographique de ses prix montre à quel point SOURIRE D’ORCHIDEE a su séduire un large public de juges et de jardiniers exigeants. Peu de variétés peuvent se vanter d’un tel rayonnement dès leurs premières années d’existence. Ce succès contribue à asseoir sa place parmi les rosiers grimpants de collection, ces variétés d’exception qui transcendent le simple usage ornemental pour devenir de véritables icônes horticoles.

Consultez notre sélection de « Rosiers primés au niveau international ».

Description botanique 

La séduction de SOURIRE D’ORCHIDEE Crochetdit réside dans ses fleurs d’une rare élégance. Semi-doubles, comptant en moyenne une dizaine à une quinzaine de pétales, elles s’épanouissent en bouquets gracieux où scintille un cœur d’étamines dorées. Leur taille, modeste — environ 6 à 7 centimètres de diamètre — leur confère un charme aérien, jamais tapageur, toujours lumineux.

Le coloris se joue des nuances d’aquarelle : d’abord un rose pâle nacré aux reflets coquillage, il s’adoucit peu à peu pour devenir un blanc ivoire diaphane, parfois presque transparent. Le parfum, discret, mais raffiné, accompagne cette floraison avec légèreté. Une note fruitée de pomme fraîche s’y déploie, relevée par une touche subtile d’aubépine, évoquant la fraîcheur d’un verger printanier. Ce n’est pas une fragrance capiteuse, mais un souffle parfumé qui se laisse deviner au détour d’un bouquet.

La floraison remontante constitue l’un de ses grands atouts. Elle se déploie de juin à octobre, offrant plusieurs vagues successives de corolles claires et fraîches. Dans les jardins les plus cléments, elle se prolonge même jusqu’aux premières gelées. Ainsi, SOURIRE D’ORCHIDEE s’inscrit dans le cercle restreint des grimpants capables de refleurir au fil des mois.

Port, feuillage et résistance

SOURIRE D’ORCHIDEE déploie un port souple et sarmenteux. Ses longues tiges, vigoureuses et dociles, se laissent aisément guider contre un mur, sur une pergola ou autour d’une tonnelle. Selon la conduite choisie, la plante atteint entre 2,5 et 4 mètres de hauteur pour une envergure de 1,5 à 2,5 mètres, offrant ainsi un volume généreux sans jamais paraître envahissant. Elle forme des masses florifères d’une grande légèreté, qui habillent les structures du jardin sans les alourdir.

Le feuillage, vert franc et lustré, souligne avec élégance la délicatesse des fleurs pâles. Cette abondance de feuillage sain participe au caractère ornemental de la plante même en dehors des périodes de pleine floraison.

Robuste et fiable, SOURIRE D’ORCHIDEE s’impose également par sa remarquable résistance aux maladies. Il se montre peu sensible aux affections courantes telles que le marsonia ou le mildiou, conservant une belle tenue tout au long de la saison.

Découvrez nos conseils « Les gestes simples pour vos rosiers».

Conditions de culture et entretien

SOURIRE D’ORCHIDEE exprime toute sa grâce lorsqu’il bénéficie d’une exposition ensoleillée, où il reçoit au moins six heures de lumière directe par jour. Une mi-ombre légère est tolérée, notamment dans les régions aux étés brûlants, et peut même prolonger la fraîcheur de ses corolles pâles. Il préfère un sol fertile, profond et bien drainé, enrichi régulièrement de compost mûr. Un pH neutre à légèrement acide favorise une croissance harmonieuse et une floraison abondante.

Sa rusticité remarquable, assurée jusqu’à –15 °C et parfois au-delà, permet de le cultiver dans la plupart des régions, y compris là où les hivers se montrent rigoureux. Pour garantir son plein épanouissement, il convient d’espacer les sujets d’environ 100 à 120 centimètres, afin de laisser circuler l’air et de faciliter l’entretien.

La taille consiste principalement à guider les longues tiges en éventail et à supprimer le bois mort en fin d’hiver. Tous les trois ou quatre ans, un renouvellement partiel des vieilles charpentières permet de maintenir vigueur et abondance florale. Contrairement aux véritables rosiers lianes, ce grimpant apprécie une taille régulière, sans excès, qui favorise l’émission de rameaux latéraux très florifères.

Retrouvez notre guide pratique « Rosiers grimpants : conseils de plantation, taille et entretien » 

Pour accompagner la remontée et soutenir la floraison prolongée, un apport d’eau régulier en été — surtout durant les périodes sèches — et un paillage organique au pied sont fortement conseillés. Ainsi choyé, SOURIRE D’ORCHIDEE révèle tout son potentiel décoratif, offrant au jardin un spectacle durable et raffiné.

Idées d’associations au jardin

SOURIRE D’ORCHIDEE s’accorde à merveille avec les rosiers romantiques et raffinés. Aux côtés de PIERRE DE RONSARD ® Meiviolin, il compose une scène opulente, où ses bouquets aériens contrastent avec les grandes corolles anciennes. Avec ASTRONOMIA ® Meiguimov, le dialogue devient plus moderne et graphique, tandis que LES QUATRE SAISONS ® Meifafio apporte une base colorée vive qui souligne sa douceur nacrée.

Pour enrichir la scène, quelques vivaces comme les gauras blancs, les népétas bleus ou les géraniums vivaces pastel renforcent son charme naturel, tandis qu’une clématite claire se mêle à ses tiges pour prolonger la saison.

Retrouvez nos inspirations dans "Des rosiers bien entourés" pour l’associer avec harmonie.

L’élégance d’un sourire végétal

Rosa ‘Sourire d’Orchidée’ (Crochetdit) incarne la rencontre entre la tradition des grands rosiers grimpants et le raffinement des orchidées. Par ses fleurs délicatement nacrées, son parfum léger et sa floraison généreuse, il offre au jardin l’image d’un sourire lumineux, suspendu entre préciosité et simplicité. Créé en 1985 par Paul Croix, il rend hommage à l’élégance intemporelle de l’orchidée, symbole de rareté et de beauté.

Plus qu’un rosier, il devient une évocation : celle d’un art de vivre au jardin, fait de nuances, de délicatesse et de légèreté.